Recréer le passé
La création de vêtements a tant évolué au fil des siècles. Elle a toujours pour objectif d’orner et de protéger le corps humain, mais a chaque époque ses contraintes et ses fantaisies. C’est formidable de pouvoir étudier les réalisations de nos prédécesseurs, de poser un regard sur leurs mondes et leurs quotidiens.
Moi-même reconstitutrice, j’ai un souci du détail historique, de respecter l’état actuel de nos connaissances historiques. Mais je dois également coupler ça avec certaines exigences de tarification.
Sur cette page, je vous propose de discuter de mes compromis techniques, puis de vous diriger sur des pages détaillant les costumes que j’ai déjà travaillés et mon interprétation de ceux-ci. Notez cependant que je ne me limite pas à ceux-là et que je serais ravie de travailler avec vous sur l’époque de votre choix !
Quelles sont mes sources ?
Pour discuter de ce point, je vous ai concocté des pages indépendantes sur chaque cas. J’ajouterais de nouvelles pages au fils de mes projets. Je vous invite à vous y rendre !
La matière première : Le tissus
Les textiles ont beaucoup évolué. D’abord tissés à la main, les métiers à tisser évoluent, mais la production reste longue et la matière est donc précieuse. L’ampleur suppose l’opulence matérielle. Le tissu est un signe ostentatoire de richesse.
Il y a un avant et un après le métier a tissé mécanique, au début de la révolution industrielle. Le tissu devient incroyablement disponible et sa valeur s’effondre. Sa qualité baisse aussi. Les machines tissent moins bien, mais face à leur vitesse, les humains perdront la bataille de la concurrence.
Au 19e siècle, une seconde révolution apparait également. La chimie découvre moult colorants et teintures se synthèse. Bien que les premiers aient été violemment toxiques, les teintures végétales reculent à leur tour, incapables de rivaliser avec la chimie. (Je vous rassure, le problème de toxicité a été traité, n’ayez pas peur).
Il y a aujourd’hui quelques artisans qui teintent voir tisse artisanalement leurs tissus. Je travaillerais volontiers de telles matières pour vous, mais je pense que des tissus tissés mécaniquement et/ou teints chimiquement suffisent à la démarche de reconstitution.
Je porte cependant une attention soigneuse à la composition de mes tissus. Laine, lin, coton, en fonction de votre époque, je pense qu’il est important de garder cette cohérence et de choisir des teintes voisines des teintes obtenues par les teintures anciennes.

Machine à coudre, pour ou contre ?
Pour.
Voilà voilà… Ah il faut expliquer pourquoi ?
C’est une question de temps et de durabilité. Faire une couture d’assemblage solide est très chronophage. Si je faisais ce choix, je devrais probablement multiplier par trois ou quatre mes tarifs pour atteindre un taux horaire qui me permette de manger autre chose que des pâtes top budget. Ni vous ni moi ne voulons cela.
Du fait de l’utilisation de la machine, j’utilise du fil polyester, qui passe mieux dans la machine a coudre.
Sachez cependant que je mets un point d’honneur à garder cacher ces points mécaniques. J’assemble à l’aide de coutures anglaises (cf. photos) et je fais nombre de finition à la main.